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Posts Tagged ‘Isolation de plancher’

DSCN0212.resizedJe regarde dans les archives et je me rends compte que nous avions commencé le plancher du rez de chaussée en… mai 2013 ! Il était difficile de le continuer sans avoir les murs extérieurs terminés : à chaque averse un peu sérieuse, l’OSB prenait un peu l’eau, eau qui pouvait certainement s’infiltrer dans les rainures pour toucher l’isolant des caissons… Bref, ce chantier était en stand-by depuis un moment, le temps de terminer le hors d’eau / hors d’air.

Le travail était déjà rôdé : découpe de plaques d’OSB pour faire le fond des caissons entre les madriers (cf. article précédent), chaulage, placement de l’isolant et fermeture des caisson avec des grandes plaques d’OSB. Nous avons pu utiliser les chutes de fibre de bois (y compris la poussière de découpe) dans la deuxième travée : cela a permis de faire un grand coup de vide à l’étage ! Je stockais ces sacs poubelles remplis depuis un bon bout de temps ; il y avait aussi des bons tas de fibre de bois de toute forme, notamment les chutes des découpes en triangle des pignons. Bref : tout ça a pu resservir, et j’en suis plutôt fier, même si la mise en œuvre un un peu longue (tétris grandeur nature).

Pour le reste, nous avons finalement utilisé de la ouate de cellulose, en vrac, non insufflée. La ouate de cellulose a été un peu bousculée ces derniers temps en tant que matériau (cf. la discussion à propos du précédent article), mais je ne regrette pas du tout notre choix : c’est facile et agréable à mettre en œuvre, pas cher, performant (sur le papier, ah-ah), et en plus c’est un matériau recyclé. Après avoir passé un peu de temps à sélectionner la marque (sans sels d’ammonium), nous avons reçu les sacs (de 12,5 kg, il faut environ 3 sacs par m3). La ouate étant compressée dans les sacs, il faut la décompacter.

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Sac de ouate de cellulose, à l’ouverture : la ouate est compactée

Nous avons fait ce décompactage avec un mélangeur à peinture monté sur une perceuse, dans une poubelle de 100l ; attention, masque obligatoire ! Nous avions investi dans 2 bons masques à cartouche lors du ponçage de l’ossature principale, eh bien ils ont été encore une fois bien utiles… Il faut décompacter jusqu’à ce que la consistance soit comme… des œufs en neige. Avec l’expérience, nous réduisions dans un premier temps les grosses mottes à la main, avant d’utiliser le mélangeur.

Décompactage de la ouate avec un mélangeur à peinture

Décompactage de la ouate avec un mélangeur à peinture

Ce principe était OK pour nous vu que nous n’avions pas beaucoup de volume à traiter et que nous devions le faire au fur et à mesure de la construction des caissons ; mais pour les gros volumes, la machine à ouate est indispensable je pense…

Nous avons déposé la ouate en vrac dans les caissons, sans insuffler : pour les surfaces horizontales, il n’est pas indispensable d’insuffler sous pression. Le tassement de la ouate non insufflée, selon les fabricants, varie entre 10 et 20% en gros (je vous laisse taper dans votre moteur de recherche préféré, une marque a repris les caractéristiques techniques de tous ses concurrents) : pour une épaisseur horizontale de 20cm, nous perdrons donc 2cm d’épaisseur à terme, ce qui me va. Sur des surfaces verticales ou en rampant, c’est une toute autre histoire, évidemment… Nous avons laissé un petit bombé de 5cm environ dans les caissons, sans tasser ; juste avant de refermer, nous avons saupoudré un peu de chaux histoire de décourager des bestioles (parano ?).

Remplissage des caissons, travée par travée

Remplissage des caissons, travée par travée

Le dernier carré !

Le dernier carré !

Il aura fallu presque 2 semaines pour faire les 60m² ; le plus long étant de déplacer tout le bazar d’une travée à l’autre ;-). La gestion du passage des différents tuyaux a été aussi un peu sportive : évacuations, arrivées et départs électriques, arrivées et départs d’eau, fourreaux pour le téléphone.

Pour les évacuations, nos tuyaux sont encore en PVC CR8 diamètre 125 : nous avons découpé des trous dans l’OSB en laissant 5-7 mm de vide autour du tuyaux ; ce vide a été comblé avec de la mousse isolante pour tuyaux d’eau (fourreaux en polyuréthane j’imagine), plutôt dense, mais souple. L’idée est de laisser de la souplesse entre le tuyau (rigide) et le plancher (lui aussi rigide), afin que tout puisse travailler tranquillement sans altérer les tuyaux d’évacuation. Un petit coup de masti-colle pour faire un joint étanche entre le tuyau et l’OSB (nécessaire pour couler la chape), et le tour est joué ! Nous avons procédé de même pour les tuyaux d’eau en PE ; par contre, vu la rigidité des tuyaux, nous en avons bavé pour les organiser et les faire passer au travers de l’OSB. Pour l’électricité, ça a été aussi galère pour l’organisation des différents fourreaux, mais c’était plus cool pour les contraintes mécaniques : un fourreau ne risque pas de casser… Le puits canadien a demandé un déplacement d’une soixantaine de cm pour tenir compte du changement de sens de montée de l’escalier (plus feng-hui)… Eh bien creuser le sol à la pelle et à la pioche entre des travées de 40 cm, ça donne une bonne suée… Dire qu’il y en a qui payent pour faire de la muscu dans des clubs de gym ;-). La dernière difficulté a été de positionner les tuyaux du chauffage solaire, en PE pré-isolé… C’est raide comme tout, ces trucs là.

Le bazar des tuyaux d'eau à organiser... On paperçoit les gaines électriques.

Le bazar des tuyaux d’eau à organiser… On aperçoit les gaines électriques et les fourreaux de réservation.

Finalement, à part cette gestion des tuyaux et gaines, ça a été un pur plaisir ! Juste avant de fermer le fond du dernier caisson, nous avons été surpris de sentir le vent venir du vide sanitaire : il semblerait que les cours anglaises fonctionnent parfaitement !

Dernier trou sur le vide sanitaire : ça souffle fort ! (OK, c'est un jour de vent, mais ça veut dire que l'aération fonctionne...)

Dernier trou sur le vide sanitaire : ça souffle fort ! (OK, c’est un jour de vent, mais ça veut dire que l’aération fonctionne…)

Nous voilà donc avec un plateau nickel sur tout le rez-de chaussée… Avec 20cm d’isolation au plancher, nous pourrons nous balader pieds nus sans problème… En attendant, c’est hyper confortable de pouvoir se déplacer sur cette surface sans risquer l’accident (chute entre 2 madriers) : c’est même carrément reposant ! Sans compter le bonheur de pouvoir travailler à l’intérieur par tous temps… C’est plus que bienvenu en ce moment !

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Prochaine étape : le plancher de l’étage !

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